Banc d'éssai ON-Mag Enceintes Pierre-Étienne LÉON Alycastre - page 5

aller trouver les limites de ces Alycastre, mais tout reste homogène et ferme. Et si nous
avons cette envie, c’est réellement qu’elles nous propulsent au cœur de cet enregistrement
comme si nous étions présents à ce moment. Bon, donc, bas du spectre magnifiquement
tenu, ampleur de la scène sonore, tessiture des timbres, pour l’instant un sans-faute.
Bon, côté homogénéité du bas du spectre, côté
dynamique et rapidité, le précédent disque nous a
bien montré les qualités des Alycastre. Maintenant et
passant à un magnifique CD « Membra Jesus
Nostri » du compositeur Dietrich Buxtehude (K617)
dirigé par Benoït Haller et enregistré en l’église
Saint-Grégoire
de
Ribeauville
et
plus
particulièrement le second morceau (ou méditation)
"Ad manus - Ad ubera portabimini", ce sont les
qualités de liberté et de finesse dans le haut de
spectre qui transparaissent avec éclat mais pas
seulement. Au début de ce morceau les divers
instruments installent comme une sorte de préliminaire à l’arrivée des divers chanteurs.
L’établissement délicate des violons, comme presque retenus pour mieux appuyer l’instant
solennel de cette ouverture est superbe. Les violons nous sont reproduits avec toutes leurs
richesses harmoniques supérieures, délicat mélange de sonorités d’une grande justesse et
du mordant des archers sur les cordes. Puis les diverses voix solistes (sopranos, ténor,
basse et haute-contre) arrivant tour à tour suivi par le cœur laissent apparaître les pouvoirs
de différenciation de ces enceintes. La justesse de la hauteur des timbres est parfaitement
évidente, sans aucune coloration flatteuse et donc fausse. Chaque interprète bénéficie de
son propre chant d’expression sans aucune confusion, ni dans le placement sur la scène
sonore, ni dans son registre de voix. La restitution est débarrassée de tous faux effets ou
colorations mal justifiées. Et déjà sur ce disque, il apparaît une qualité qui va s’amplifier dans
le prochain (et bien d’autres disques) correspondant à la parfaite mise en phase des
Alycastre et qui trouve son bonheur dans les enregistrements "live".
Pour le démontrer, rien de mieux que le disque
Y.Montand
Olympia
"81",
(Philips),
un
enregistrement en concert de ce célèbre artiste. Ce
double disque noir est très intéressant à deux titres,
avec tout d’abord, la voix d’Yves Montand, que tout à
chacun connaît et reconnaît facilement et dont la
restitution ne doit souffrir d’aucune coloration, et en
second lieu le son de la salle dans lequel cet
enregistrement est réalisé avec sa cohorte de
détails. Sur ces deux points, les Alycastre sont
terribles ou terriblement réalistes. Le timbre de la
voix du chanteur est reconnaissable immédiatement
avec des accents de vérités qu’accentuent toutes les
inflexions de son interprétation. Passant du chant à la simple récitation d’un texte, ce sont,
avec les Alycastre, une suite de moments magiques tant par la fidélité des timbres que la
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