L’harmonie entre les registres médiums et aigu m’a permis de bien cerner chaque instrument de musique, et d’en déduire
que cette enceinte est douée pour garantir un détourage des instruments absolument irréprochable – une constante chez
le concepteur depuis de longues années.
Par ailleurs, cette petite « surdouée » n’a pas son pareil pour traiter des harmoniques avec une forme de déférence qui
montre bien que le concepteur a mis toute son énergie, son savoir-faire, et son amour du travail bien fait au service de
l’auditeur. Qu’ils soient audiophiles ou mélomanes, les futurs possesseurs de cette enceinte seront forcément sensibles à
la richesse qu’est capable de leur offrir cette enceinte acoustique qui ne force – notez le bien – jamais le trait.
Le
registre
grave
A lui tout seul, le registre grave est un cas ! – il est à « consigner » dans les annales du monde de la haute-fidélité. De
mémoire, je n’ai jamais vu des fréquences graves reproduites aussi profondément et aussi proprement avec des enceintes
acoustiques de ce gabarit. En outre, ce grave apparaît d’une « puissance » inversement proportionnelle à la taille des
enceintes. Attention, toutefois, ne le croyez pas artificiellement omni présent. Lorsque la situation s’y prête, cette
QUATTRO explore les soubassements avec une facilité et un suivi mélodique à faire « pâlir » un grand nombre d’enceintes
colonnes qui capitulent assez vite à partir des 50 Hertz.
Ce grave d’exception, on le doit à l’architecture pensée et réalisée avec beaucoup de pragmatisme et aux nouveaux haut-
parleurs. Il est en outre le fruit de longues années d’expérience et d’optimisation, c’est-à-dire l’aboutissement de 25 ans
de recherche sur un modèle compact.
Pour illustrer mon propos, je me suis attardé sur l’Ouverture de ‘’
Ainsi parla Zarathoustra
‘’ de Richard Strauss – Direction
Lorin Mazel. L’introduction et le final aux grandes orgues est absolument fabuleux. Ces grandes orgues descendent
réellement très bas sans aucune forme d’altération – cela relève même du prodige. Comment et où une aussi petite
« boîte » trouve-t-elle ses ressources pour se comporter comme une grande. Nous avons un élément de réponse : la
conjugaison des haut-parleurs de médium / grave, complétée par une architecture interne qui est le fruit de plusieurs
décennies de mise en point. En tout cas, si les grandes orgues surprennent, les roulements de timbales qui ponctuent la
partition « décoiffent » carrément. Là encore, pas de limites subjectives : le déferlement de ces percussions vous prend au
plexus grâce à cette force et cette puissance qui n’appartiennent, le plus souvent, qu’aux enceintes acoustiques de type
colonne et de préférence de gamme souvent très supérieure.
De plus, ces percussions ont une texture pleine et les attaques montrent bien que la réponse impulsionnelle très rapide et
parfaitement amortie n’est pas une vue de l’esprit. Par ailleurs, le jeu est toujours maîtrisé et très contrôlé ; il n’y a pas de
craintes à avoir sur une quelconque forme de « débordement » ou d’emballement. Du jamais vu sur une enceinte de cette
taille !
3° Transparence
D’un bout à l’autre de cette longue série d’écoutes, j’ai été complètement déconcerté par les capacités d’analyse de cette
enceinte acoustique. La P.E. LEON QUATTRO ‘’ R ‘’ + a l’extraordinaire pouvoir de rendre la musique lumineuse.