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y aller et je m’interrogeais sur ce que pouvait bien apporter ce nouveau modèle. Sur ce point, « Maître » Pierre-Etienne

LEON s’est, une fois encore, surpassé et a réussi un tour de force et a réussi à me surprendre.

Dès la mise en route, j’ai déjà eu le sentiment que cette enceinte se comportait davantage comme une colonne que

comme une compacte. Il émane de cette enceinte une sorte « d’aisance » en matière de spatialisation et liberté

d’expression sur lesquelles je reviendrais un peu plus loin. Ce « confort » d’écoute semble défier les caractéristiques

physiques liées à la taille du coffret. Cela sous-entend que l’architecture interne a été pensée et réalisée sur des critères

physiques précis associés à des composants méticuleusement choisis et installés de façon à laisser l’enceinte et la musique

qu’elle véhicule s’exprimer avec beaucoup de liberté, et tous cas sans qu’aucune contrainte qu’elle qu’en soit l’origine ne

vienne limiter subjectivement ses multiples talents musicaux et sa facilité d’expression.

D’une façon générale, un produit techniquement abouti n’est rien, si son concepteur n’a pas d’affinités avec la musique.

Sans dévoiler ce qui va suivre, on sent très nettement qu’à travers cette enceinte acoustique le concepteur entretient un

lien étroit avec la musique, ses interprètes, les compositeurs et orchestrateurs.

Si, comme nous allons le voir, la QUATTRO ‘’ R ‘’ + surprend, étonne, s’impose à plus d’un titre – à mon sens , elle apporte

quelque chose « d’inédit » et voici pourquoi.

2° Les timbres – équilibre général

Décrire la caractéristique des timbres d’une enceinte acoustique est un exercice complexe et délicat, dans la mesure où

les spécificités dépendent en grande partie des électroniques qui lui sont associées, de la source, des câbles, et dans une

moindre mesure de la pièce d’écoute. Toutefois, la nouvelle QUATTRO mérite que l’on s’attarde sur chacun des registres.

J’avais conservé un souvenir mémorable des timbres des millésimes antérieurs, mais soyons sincères la mémoire auditive

étant par définition volatile, la QUATTRO ‘’ R ‘’ + arrive à point nommé pour me rafraîchir la mémoire. Ce qui est certain

est que cette mouture va plus loin que son ainée sur l’ensemble de la bande passante audible. Le changement de

composants – les haut-parleurs entre autres – amènent une valeur ajoutée perceptible.

Les registres médium et aigu

Le registre aigu est tout à fait singulier dans la mesure où il se traduit par une « légèreté » et une finesse hors pair. La

définition des instruments qui « gravitent » vers le haut du spectre sont reproduits avec un ciselé tout à fait remarquable,

et pour tout dire exceptionnel. Le son du violon de Laurent Korcia (

Double Jeux

) par exemple, vous montrera à quel point

la teinte soyeuse et la précision sont reproduites.

L’excellence est de mise avec les extraits qui illustrent l’album de Giora Feidman ‘’

The Singing Clarinet

‘’ où l’artiste

s’applique à donner le meilleur de lui-même, à faire chanter sa clarinette dont on perçoit aisément les multiples

intonations en fonction de la manière dont il exerce son immense talent. On perçoit très clairement la technique du

pincement de lèvres sur la délicate anche de son instrument de façon à « émettre » une foule de nuances. Un grand bravo

pour les petits détails qui nous viennent des instruments accompagnant habillement l’artiste. De la contrebasse au son du

triangle en passant par quelques coups de cymbales, quelques notes de harpe, la QUATTRO ‘’R’’ + ne se lasse pas de

mettre en lumière tout ce qui contribue à enrichir chaque extrait, les rendre agréables, et donner à l’interprétation des

traits authentiques. Pas de fausses notes ou autre forme de « dérapage » n’ont été relevées. Le basson sonne avec une

justesse à faire pâlir : il intervient à quelques reprises avec sa sonorité boisé très naturelle.